Formation:
CD1: Archie Shepp (Saxophone tenor, soprano)
Tom McClung (Piano)
Wayne Dockery (Contrebasse)
Steve McCraven (Batterie)
+Chuck D (Voix) et Stéphane Guéry (Guitare) en invité
Sortie en 2007- Archieball-Harmonia Mundi
Texte livet : Fara C. (translation Rodolphe Lauretta)
Dessin: Wozniak
Mise en scène dessin : Marjorie Guigue
Un quartet aujourd’hui historique : Depuis plus de 10 ans compagnons de route d’Archie Shepp, ce quartet est le meilleur argument à ce jour de l’existence du swing.
CD2: Archie Shepp (Saxophone tenor, soprano)
Amina C. Myers (Piano,Voix)
Cameron Brown (Basse)
Ronnie Burrage (Batterie)
Le concert du 20 juillet 2002 à Souillac a marqué les mémoires. Le maître Archie Shepp entouré de Cameron Brown et Ronnie Burrage recevait la grande prêtresse Amina Claudine Myers pour un concert éblouissant. Venus du gospel pour l’une, du blues (et du Rhythm’n’Blues) pour l’autre, ils ont tous deux vécu la fantastique aventure du free-jazz, avant de fusionner leurs expériences respectives dans le creuset d’un jazz toujours neuf, fort à la fois de leur attachement à leurs racines, de la richesse de leur parcours et de leur goût toujours vif pour l’inouï.
Face à ce CD exclusif, une autre rareté : Archie Shepp et Amina Claudine Myers, entourés de Cameron Brown et Ronnie Burrage au festival de Souillac le 20 juillet 2002. Les occasions de voir ensemble, sur la même scène, la pianiste-vocaliste et le saxophoniste-poète sont suffisamment rares pour graver cette rencontre dans l’histoire en réalisant ce double album « feu d’artifice ».
Tracklisting:
CD1:
1. The Reverse (alternate version 1)
2. Revolution (Mama Rose)
3. Burning Bright
4. Trippin'
5. Time Stood Still
6. Intertwining Spirits
7. La Manzana
8. Eva
9. Pannonica
10. The Reverse
11. The Reverse (alternate version 2)
CD2:
1. Hope two
2. Call Him
3. Do you want to be saved
4. Ujaama
5. Rest Enough
Archie Shepp 4tet et le Dar Gnawa of Tanger
Archie Shepp (saxophones, voix)
Tom McClung (piano)
Wayne Dockery (contrebasse)
Steve Mc Craven (batterie)
Maalem Abdellah El Gourd
Abdelljabar El Gourd (gembri, voix)
Noureddine Touati, Ahmed Gdirouet Khalid Rahhali (carcabou, Choeurs)
Sortie 2005 - Archieball-Harmonia Mundi
Texte livret: Monette Berthommier, Archie Shepp
Dessin: Wozniak
Mise en scène dessin : Marjorie Guigue
Leurs chants relatent la souffrance interminable d’un peuple, mais ils délivrent de cette souffrance grâce à la passion de la musique et à la transe faite spectacle. C’est une expérience bouleversante. J’ai pénétré l’aura de Dar Gnawa imprégné de mes propres perceptions et de mon éducation Baptiste. Enfant, j’entendais les chants religieux, les danses en cercle appelant à la foi de mon propre peuple. Les peuples du Blues ne sont pas si éloignés des Gnaouis. D’une certaine manière, je peux affirmer que nos expériences sont très semblables : des amours à jamais perdues, des vies irréparablement détruites, des souvenirs de famille et de vieilles amitiés à jamais effacées. Des peuples ont été arrachés à leurs terres dans toute l’Afrique. Certains furent forcés de traverser l’Atlantique. Un exemple frappant de ce triste fait historique est le fameux «middle passage», qui a témoigné de la vente en esclavage d’êtres humains sur la place des marchés de villes portuaires comme Nantes ou Bordeaux puis de leur acheminement en bateau dans des conditions inhumaines vers le Nouveau Monde. Malgré l’aliénation et les terribles avatars qu’elle était obligée d’endurer, cette diaspora noire a créé sa propre culture de musique et de danse, ses codes musicaux caractéristiques à travers toute l’Amérique. De nouveaux styles de chants et de danse comme le jazz, le blues, la salsa, samba, calypso et le reggae ainsi que le hip hop d’aujourd’hui portent le témoignage de la diversité et de l’étonnant talent musical de ces individus.
Alors que je regardais avec fascination la danse Gnaoua et que j’écoutais attentivement le chant mélodieux du baryton Abdellah, je ne pouvais m’empêcher de penser au Negro Spiritual et parfois au Merengue Afro-Cubain. Il pourrait être intéressant de voir dans l’évolution d’un groupe comme le Dar Gnawa un lien pertinent avec l’évolution des styles musicaux du Nouveau Monde.
Archie Shepp
Tracklisting:
1.Main Street Medina
2.Suite Blue
3.Middle Passage
4.Groove Mosso
5.Dawn of Freedom
6. Kindred Sprits
Formation:
Archie Shepp (saxophones, voix)
Siegfried Kessler (piano)
Sortie 2004 - Archieball-Harmonia mundi
Texte livret: Monette Berthommier, Archie Shepp, Franck Cassenti, Christine Baudillon
Dessin: Wozniak
Mise en scène dessin: Marjorie Guigue
C’est évidemment un événement considérable de retrouver deux vieux complices sur une scène. Siegfried Kessler et Archie Shepp se sont en effet connus durant les années 70, durant des tournées européennes, entre Italie et France (le Chat qui pêche de Paris par exemple), à jouer jusqu’à plus soif un jazz qu’ils adorent tous les deux : celui de la liberté totale et tonale. Kessler loge sur un bateau au large de la Grande Motte. Un jour, Jean Peiffer, patron du Jam, une boîte de concerts des environs, lui propose une soirée « carte blanche ». Il peut jouer avec qui il veut. « Siggi » n’hésite pas une seconde : ce sera Shepp, son vieil ami. Et cela fait chaud au cœur de les retrouver tous les deux dès le morceau introductif, Le matin des noirs, pour des envolées lyriques et intenses dont ils possèdent le secret. Accompagnateur rêvé pour Shepp, Kessler plaque ses accords et ses notes dans les anfractuosités des lignes brisées du saxophoniste. Le dialogue des deux est un songe éveillé, qui s’étire sur des thèmes au long cours, sur lesquels on sent un public très concentré… Des thèmes de Shepp, Ellington, Strayhorn et Monk célèbrent « l’afro-américanité » d’un jazz qui ne veut dire son nom (Shepp déteste ce terme). Une soirée magique, entre Mistral et matrice méditerranéenne.
Tracklisting:
- Le matin des noirs
- Lush life
- Don't get around much anymore
- Steam
- Misterioso/California blues
- Ujaama